Au début de 1915, le secteur de Verdun se trouve ménacé par le saillant de St-Mihiel. Afin de le réduire, Joffre veut lancer une offensive sur la plaine de la Woëvre. Mais il lui faut un observatoire pour pouvoir diriger les feux de l'artillerie...Il y en a un à portée de main: la crête des Eparges, située au sud-est de Verdun et surplombant toute la plaine.

Le "point X"

Comme sur la butte de Vauquois, les français vont devoir attaquer depuis la vallée une position formidablement défendue. C'est ainsi que la 12e D.I part à l'assaut le 17 février 1915 après l'explosion de 4 mines sous les lignes Allemandes. La partie ouest de la crête est conquise, mais la contre-attaque ne vas pas tarder...

A partir de ce moment-là, outre l'écrasante supériorité de leur artillerie, les Allemands vont à leur tour, creuser des sapes sous les lignes Françaises, pour venir y placer des fourneaux de mines de 20 à 30 tonnes d'explosifs, qu'ils feront sauter avant chaque attaque...

Dès lors, le paysage de ce secteur va se transformer en un véritable volcan, à la fureur des explosions de mines qui vont creuser d'énormes cratères...

En dépit de tout leurs efforts, les Français ne parviendront jamais à conquérir le fameux "point X" qui était pourtant le but avoué de cette bataille, et qui laisse enfouis sous cette crête, les corps de dizaine de milliers de combattants Français et Allemands.

Aujourd'hui encore la crête des Eparges porte encore les traces de cette terrible bataille et c'est non sans boulversement que l'on observe ces gigantesques entonnoirs de mines ou ont disparu tant d'hommes...

 La crête des Eparges vue du côté Français.

La crête des Eparges vue du côté Allemand, en contrebas à droite se trouve le village de Combres.

L'entonnoir du coq

L'abri du Kronprinz